Je suis passé chez TickTick

Il y a une semaine, j'ai pris une décision qui a changé ma façon de travailler : j'ai quitté Notion.
J'ai toujours été un fervent défenseur de Notion, mais aujourd'hui, j'ai besoin d'autre chose. Cette décision n'est pas motivée par un désir de nouveauté, mais par un besoin de clarté dans ma gestion de projet.
La goutte d'eau
J'aime Notion, vraiment, et je pense encore qu'il peut m'être utile, mais pas en ce moment, et pas avec mes besoins actuels.
En réalité, il freine beaucoup plus ma productivité qu'il ne l'améliore.
Notion me prend trop de temps dans l'organisation et la gestion du Notion lui-même. Je passe beaucoup trop de temps à ajuster mes templates, réorganiser mes bases de données et perfectionner mon système – un temps précieux que je pourrais consacrer aux tâches elles-mêmes.
Je me retrouve souvent à naviguer d'une section à l'autre sans jamais entamer une tâche. De plus, le nombre d'informations, d'éléments et de pages me perturbait profondément.

Cette surcharge d'information a rendu ce changement inévitable.
Ma gestion des tâches
Notion est un outil puissant, peut-être trop puissant pour mon utilisation principale qui est la gestion de tâches.
Mon expérience quotidienne devenait trop confus :
- surcharge informationnelle : mes notes, gestion de projets et tâches, était dispersée dans un labyrinthe de pages ;
- templates trop chargés : les systèmes de suivi de projets, même personnalisés, contenaient trop d'informations non essentielles ;
- friction à l'ajout : créer une simple tâche me prenait trop de temps – un frein à la capture rapide des idées.
- templates trop chargés : les modèles, même personnalisés, finissaient par contenir trop d'informations non essentielles
Cette polyvalence qui fait la force de Notion devenait paradoxalement son plus grand défaut pour mon usage quotidien. J'avais besoin d'un outil qui fasse une seule chose, mais qui la fasse parfaitement.
Ce qui devait être un outil d'organisation était devenu, paradoxalement, une source de désorganisation mentale.
Ce qui m'a séduit chez TickTick
J'ai commencé à faire des recherches sur le Playstore, Google et Product Hunt mais il y avait beaucoup trop de choix. Je ne pouvais pas me permettre de tous les tester.
Je cherchais quelque chose de plus complet que Todoist, sans avoir une machine a gaz comme Notion. Ah, et dernier point : je voulais que l'interface soit un tant soit peu esthétique, pas un truc à la OneNote.
Ce subtil équilibre, je l'ai trouvé chez TickTick.
TickTick a immédiatement répondu à mes besoins : une interface sobre et minimaliste qui va à l'essentiel.

L'interface se concentre sur l'essentiel ; dès l'ouverture, on voit directement les tâches du jour. Pas de distraction, pas de fonctionnalités annexes qui détournent l'attention. Cette simplicité visuelle réduit considérablement la charge cognitive nécessaire pour comprendre "où j'en suis" dans ma gestion de projet.
La légèreté technique de l'application se traduit par un lancement presque instantané – un détail qui semble insignifiant mais qui, répété plusieurs fois par jour, fait une vraie différence dans l'expérience utilisateur.
L'efficacité d'un outil ne se mesure pas à la quantité de ses fonctionnalités, mais à sa capacité à nous faire accomplir notre travail sans nous faire penser à l'outil lui-même.
Mon système d'organisation dans TickTick
Ma méthode est délibérément simple : cinq listes principales suffisent à organiser l'ensemble de mes tâches. Cette contrainte volontaire m'oblige à rester focalisé sur l'essentiel.
J'utilise les tags uniquement lorsque c'est nécessaire pour ajouter un contexte supplémentaire. Il est aussi possible d'ajouter des dossiers pour créer une hiérarchie plus complexe (exemple: "Marketing > Web Marketing").
La matrice d'Eisenhower intégrée a transformé ma façon de prioriser. Elle me permet de visualiser instantanément l'urgence et l'importance relative de chaque tâche. Son intégration native élimine le besoin de recréer manuellement ce système comme je devais le faire dans Notion.

Ma règle est simple et efficace : tant qu'une tâche urgente et importante n'est pas complétée (et que je peux agir dessus maintenant), je reste concentré sur celle-ci avant d'en attaquer une autre. Cette discipline imposée par l'outil lui-même a considérablement réduit mon éparpillement.
Les fonctionnalités qui ont changé ma productivité
La matrice d'Eisenhower est probablement la fonctionnalité la plus transformative pour moi. Elle force une réflexion sur la valeur réelle de chaque tâche, évitant le piège de l'urgence perpétuelle.
La deuxième fonctionnalité en est réalité l'interface elle même. Lorsque j'ouvre TickTick, en haut en gauche se trouve les tâches que je dois terminer aujourd'hui et dans les 7 prochains jours.

La capacité à créer des sous-tâches offre une décomposition naturelle des projets complexes sans surcharger la vue principale. Un simple clic sur une tâche me permet d'accéder à son contexte détaillé – ni plus, ni moins que ce dont j'ai besoin à cet instant.
Le Pomodoro intégré me permet de rester dans le même environnement pour la planification et l'exécution – une continuité qui évite les changements de contexte coûteux en énergie mentale.

La capacité à créer des sous-tâches offre une décomposition naturelle des projets complexes sans surcharger la vue principale. Un simple clic sur une tâche me permet d'accéder à son contexte détaillé – ni plus, ni moins que ce dont j'ai besoin à cet instant.
Ce qui me surprend le plus est sans doute que la version gratuite est amplement suffisante pour mon usage quotidien. Je n'ai pas ressenti le besoin d'explorer les fonctionnalités premium, preuve que l'essentiel est déjà présent dans l'offre de base.
Et surtout, contrairement à d'autres outils qui nécessitent des tutoriels et templates pour être apprivoisés, TickTick est d'une intuitivité remarquable. Dès l'ouverture, l'interface guide naturellement vers l'action sans besoin d'explications.
Une semaine après : le bilan
Après seulement sept jours d'utilisation, le changement est déjà palpable.
Il est clair que je n'ai pas explorer toutes les possibilités de l'outil comme le suivi des habitudes, les statistiques et le calendrier. Cependant, je n'en ai pas ressenti le besoin.
J'ai centralisé toutes mes tâches dans ce seul outil, créant un point d'entrée unique pour ma gestion des tâches.
Cette transition m'a fait réaliser un principe fondamental dans le choix de mes futurs outils numériques : la spécialisation surpasse souvent la polyvalence. Un couteau suisse peut tout faire, mais rarement aussi bien qu'un outil dédié à une fonction précise.
Notion reste mon coffre-fort numérique pour mes notes, mes archives et les informations que je veux avoir rapidement. TickTick, en revanche, excelle dans son domaine unique : me dire clairement sur quoi travailler lors de ma prise de poste.
Le sentiment de confusion mentale qui m'envahissait en ouvrant Notion a disparu. En réalité, je n'utilisais pas Notion de la manière qui me convenait, je me forçais à l'utiliser à contrecœur.
Pour ceux qui, comme moi, se sentent parfois noyés dans l'océan des possibilités offertes par les outils "tout-en-un", je suggère d'explorer cette approche : choisir des outils spécialisés qui font une chose, mais la font exceptionnellement bien.
TickTick n'est certainement pas l'outil le plus sophistiqué, mais il remplit ce qu'il sait faire de mieux : la gestion quotidienne des tâches avec approche minimaliste.